vendredi 25 août 2017

Ailleurs



Un lac magique, Autriche



Glisser la main dans le lac et regarder les vagues se créer à la surface de l’eau. Continuer le mouvement en pensant que le lac si tranquille va se fâcher pour se transformer en rouleaux furieux. Et croire que tout va changer dans cette tempête grondante.
  
Poser sa paume sur son cœur pour tenter de le calmer car il bat bien trop fort. Les yeux plongent à nouveau dans le lac, qui est redevenu nappe magique, sans remous. Et les êtres merveilleux voyageant dans les abysses continuent leurs éternelles odyssées comme si les vagues à la surface n’avaient jamais existé. 

Ressasser. Souffrir. Puis croire confusément qu’un jour, les yeux perceront les choses au-delà de leur apparence. Et que les pensées obsédantes s’atténueront. Un peu. Car elles ne mènent nulle part et ne sont même pas des réflexions qui font évoluer vers autre chose. Au contraire, elles étalent dans le temps et dans l’espace les mêmes soucis et événements malheureux. Morosité et sentiment d’impuissance. Il y a des choses qu’on ne change pas. C’est à nous d’évoluer, vers un ailleurs indéfini encore mais qui existe.

Le lac reste lisse et dans ce silence majestueux se dessine furtivement un espoir. Il ne sert à rien de trop remuer, jeter avec fracas, car tout retombe, presque dans le même ordre qu’avant, voire avec plus de désordre. Mieux vaut avancer vers la montagne au loin car elle apaise. Et cesser de poursuivre des chimères. 

Tout s’éclaire alors d’une autre lumière, encore pâle mais pleine d’espérance. Peut-être un jour redevenir sourire pour éclairer ton visage, se transformer en baiser pour étreindre tes lèvres et voleter comme une caresse pour chasser ces soucis. 

Ailleurs…


Dédé © Août 2017

vendredi 18 août 2017

Navigation

Ecosse, Highlands, Archives 2016


Marée haute
Marée basse
Humeur en alternance
Le cœur qui monte et qui descend

Une mouette survole les mâts
La mer rentre au port
Le loch se réveille sous la caresse de l’eau
Les bateaux tanguent doucement

La traversée est encore longue mais le rivage se devine dans la brume de l’espoir

 Dédé © Août 2017